Le printemps vint, les cendres au vent
La terre corrompue de vies bafouées
Quand un homme s'élève vers le lointain
Il s'égare un temps dans la nuit, dérouté.
Dans un ce paysage noir, désolé
Un beau jour, naquit l'aurore
Brillant, enivrant, tel de l'or
Il éclaira la terre décharnée.
Des cendres volèrent au loin
Une main en sortit, puis le bras
Le corps se leva, le c½ur en moins
Jamais plus, il n'abandonnera.
Les rayons étincelant le marquèrent
Dessinant sa silhouette, rayonnant
Ses jambes de concert s'avancèrent
Enfin, il partit vers le soleil, titubant.
Essoufflé par cette marche incertaine
Il s'arrêta devant une bûche calcinée
Une fleur avait poussé, belle et seine.
Son regard s'y posa, un instant comblé.
D'un geste la fleur fut saisie, calmement.
Il entrevit le malheur d'une vie esseulé
Il tenait l'espoir, levé dans sa main
Ainsi la fleur remplaça le c½ur à jamais.
Ganonmax
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